25 mai 2010

Retour sur le premier tour de Roland

Quelques photos du match de Kristina qui l'a opposée à Li Na:


Interview de Kristina après la rencontre:

Q. Kristina que s'est-il passé ? Tu as eu mal au dos ?

R. Oui, j'ai le dos qui m'a un peu embêtée, il m'a titillée dès le milieu du premier set. Voilà, des petits problèmes, d'énormes raideurs. Cela m'a un peu gênée au service.

Q. C'est juste pour ce match ou c'est une douleur qui existe depuis longtemps ?
R. J'ai senti quelques petites raideurs depuis mon retour de Strasbourg. Les difficultés que j'ai eues au service sont liées au dos. Pour le changement, j'ai joué à Prague et Strasbourg où les conditions étaient très lourdes et vachement très différentes qu'ici, très rapides. J'ai eu quelques petites difficultés au niveau du dos.

Q. Sinon, quelle est ton analyse du match ?
R. Je sors partagée. Je suis très satisfaite car je suis contente de me dire que je rivalise largement avec la 12ème joueuse mondiale et que cela joue sur des petites choses. D'un autre côté, je suis déçue car j'aime toujours gagner, évidemment. Mais bon, voilà, je me dis que c'est étape par étape, il ne faut pas les brûler, il faut que j'analyse les raisons pour lesquelles je suis passée de peu aujourd'hui. Avancer ainsi et j'espère, dès la prochaine fois, quand j'aurai un premier tour aussi dur, passer.

Q. Ces petites choses, ce serait quoi qui manque?
R. Tout simplement la routine. Je n'ai pas l'occasion de jouer tous les jours des filles de ce niveau-là. Il n'y a pas photo. C'est la seule raison, je pense. Il me manque des matches. J'ai été blessée depuis le début de la saison, je n'ai pas eu énormément de matches. Tout cela est un peu lié. Il me manque des matches à ce niveau-là surtout, et puis prendre le rythme de ce niveau, de ce jeu, les automatismes, les choix passeront beaucoup plus facilement.

Q. Vous êtes présente et vous faites figure du grand espoir pour le tennis français dans les années à venir. On vous a vue vous battre face à la chinoise d'une belle façon. Ce statut de grande promesse du tennis français, vous le vivez comment ?
R. Cela ne me gêne pas du tout. En dehors du court, je m'entraîne dur. Ce n'est pas quelque chose qui me prend la tête. Je reste concentrée sur les choses que j'ai à faire. Maintenant, cela me plaît beaucoup évidemment, quand je sors sur le court, que tout le public soit derrière moi. C'est une chose fantastique, je prends cela avec énormément de plaisir, cela me donne de la motivation pour travailler encore plus d'arrache-pied. Dans les mois ou les semaines, je ne sais pas, dans quelques années, j'espère briller mieux.

Q. As-tu parlé de ton poignet ? Va-t-il bien ?
R. Il va bien, oui. Cela va de mieux en mieux. Il va vraiment bien, cela n'a rien à voir.

Q. Que vas-tu faire ? Comment vas-tu préparer les semaines qui viennent ? Wimbledon ?
R. Je suis en course ici en double dame et double mixte. Je vais essayer d'améliorer mon jeu à la volée, le service, régler les petits problèmes que j'ai eus et ensuite, je vais commencer la saison sur gazon. Je vais voir si j'ai une Wildcard dans les qualifications en tant que finaliste de l'épreuve juniors de l'an passé. Voilà. On va s'entraîner sur gazon et prendre les tournois comme ils viennent.

Q. L'an dernier, tu as gagné sur le Lenglen en Juniors. Quand tu es entrée sur le court, y as-tu pensé ?
R. Bien sûr, il y a des repères. Ils étaient beaucoup plus plein que l'an passé en plus. J'ai pris énormément de plaisir. C'est un court sur lequel je me sens bien. Malgré la défaite, j'ai passé de très bons moments encore sur le court. Je ne regrette pas grand-chose, si ce n'est d'avoir perdu.

Q. Face à la 12ème mondiale, quand tu entres sur le court, c'est dans quel état d'esprit ?
R. Un peu de découverte, c'est sûr, mais très vite, j'ai senti que j'ai le niveau, que cela se jouait à peu de chose. Aucune appréhension. Je l'ai vu taper, s'entraîner, je suis allée faire cela avant pour voir comment elle jouait. Non, je n'avais pas peur du tout de la jouer.

Q. A l'entraînement, tu ne tapes jamais avec des joueuses de ce niveau ?
R. Non ! Pas souvent. J'étais blessée en début d'année. Si vous voulez, cela fait 4 ou 5 tournois où je reprends et il n'y avait pas ce genre de joueuse-là du tout.

Q. Arrives-tu à ne pas être trop impatiente par rapport à ton potentiel et le fait d'avoir des difficultés en Australie Open et maintenant à Roland Garros, est-ce dur à vivre physiquement ?
R. La période où j'étais blessée a été dure car je jouais très bien en début d'année, j'ai failli me qualifier pour le tableau principal... Je veux dire depuis l'an passé jusqu'en janvier, j'étais sur ma lancée, je jouais très bien. J'étais en confiance. Après, ma blessure m'a stoppée net et voilà, cela a été dur. Mais maintenant, je suis de retour et je pense qu'il va me falloir encore quelques semaines ou quelques mois pour retrouver ce rythme car une blessure, ça n'est jamais évident, cela vous éloigne des courts et vous perdez le rythme de toutes les compétitions.

Je sais que j'ai le temps et je suis contente, car je me suis rendu compte que même avec tout cela, je ne suis pas loin aujourd'hui. Il me faut encore des mois pour retrouver cela, travailler encore, progresser plus.

Q. Tu t'es fixé des objectifs en termes de classement cette saison ?
R. Au début de saison, oui, avec mon entraîneur, j'avais prévu d'entrer dans le top 100. C'était bien parti car je jouais bien. La blessure m'a un peu arrêtée. J'ai chuté dans le classement un peu à cause de cela. L'essentiel pour moi aujourd'hui c'est d'être sur le court. Je suis très heureuse de pouvoir le faire car il y avait encore des doutes sur ma participation à Roland Garros. Je vais me concentrer pour être en pleine forme physique, reprendre confiance dans tout cela, la routine des matches et, pourquoi pas, se rapprocher des 150 d'ici à la fin de l'année.

Q. Que t'inspire la progression d'Aravane ?
R. Je l'ai suivie de près, en effet. Je suis super contente pour elle, car c'est une fille qui bosse dure. Je l'ai vu taper à l'entraînement, c'est une sacrée bagarreuse. Je suis très contente pour elle. Je la félicite de nouveau (si vous pouvez l'écrire) pour son résultat récemment. C'est génial, surtout ce qu'elle a apporté en Fed Cup. Je ne lui souhaite que du bonheur et qu'elle continue comme cela sur sa lancée à Roland Garros.

Q. Vous voyez Aravane aller jusqu'où dans ce tournoi ? Vous la voyez arrivée très loin et faire un exploit ?
R. C'est dur de répondre, car je n'ai pas regardé le tableau. C'est une question un peu vaste, mais je pense qu'elle a toutes les armes. C'est une fille qui se bat du début jusqu'à la fin, elle a prouvé avec ses résultats récents qu'elle avait les armes pour battre n'importe qui sur le circuit. Je peux juste lui souhaiter d'aller le plus loin possible. C'est tout ce que je dirai.

Q. Quelle est ta surface préférée ? Tu as un jeu très rapide mais sur terre battue, tu as grandi dessus, tu bouges pas mal.
R. J'ai grandi sur la terre battue, en effet, mais j'adore le gazon. C'est une surface sur laquelle je me sens très bien. Malheureusement, il n'y a pas énormément de tournois dessus. Je dirais le gazon et la terre battue

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